Inexorablement les crispations électorales amènent la même musique sécuritaire centrée sur la désignation de populations comme source de périls. Face aux discours pernicieux de l’extrême droite, certains se sentent obligés de se parer du costume de shérif pour, disent-il, répondre aux attentes de la population…
Déjà, il serait normal de réclamer que la lutte contre le crime soit efficace et ne se résume pas à des fanfaronnades médiatiques, car les résultats n’y sont pas. D’autre part, la protection de la population ne peut se résumer à développer de nouveaux outils de contrôle sinon d’oppression, y compris financière. Le passé prouve que ces méthodes réduisent le champ des libertés et pénalisent les plus fragiles sans amener les résultats escomptés.
Mais surtout l’actualité nous confronte à d’autres types de menaces, d’une tout autre ampleur, qui pèsent sur notre avenir et inquiètent légitimement nos concitoyens. Catastrophes naturelles, accident nucléaire, pollutions chimiques, médicaments nocifs et aliments qui empoisonnent, autant de risques avérés. Pourtant les moyens nécessaires à leurs maitrises ne sont toujours pas mis en œuvre. Pire leur appréciation et gestion sont souvent pilotées ou déléguées à des experts ayant des intérêts majeurs dans les secteurs concernés.
La sécurité globale des populations n’autorise pas les approches intéressées, approximatives, démagogiques ou électoralistes. Car cela génère régulièrement des bilans humains dramatiques, des situations écologiques désastreuses et économiques lourdes de conséquences.
Parlons donc de notre sécurité mais parlons-en clairement.

J.M. Besson
Maire-adjoint
Groupe Europe Ecologie Les Verts