Bagneux, solidaire aussi avec la planète !

Tribune des élu/es Europe Ecologie-Les Verts parue dans Bagneux Infos, mars 2014


On peut vivre dans un espace urbain, sans pour autant avoir l'impression d'être « en ville ». C'est le cas de nombreuses banlieues, qui se sont vues, petit à petit, construites, par tranche, sans que les liens avec ce que l'on nomme les quartiers n'aient eu le temps de se créer.
Si les villes d'autrefois se construisaient de façon compacte, l'usage de la voiture a marqué nos banlieues du XXeme siècle, en produisant un étalement urbain, même en zone dense.

Or ce qui fait « ville » ce sont les mouvements des passants. C'est la marche des passants, qui vont et viennent, un pied dans leur vie, un pied dans la ville, qui crée les souvenirs et actualise, au fil des jours et des siècles, la ville et sa mémoire.
Oui, la ville se raconte par les pieds, les oreilles et les yeux des passants.
Mais les obstacles, les ruptures, qui rendent cette marche désagréable ou dangereuse, ou trop longue, égarent la mémoire, et rendent floue l’identité de la ville...

A Bagneux, l'arrivée du métro va intensifier le tissu urbain, raccourcir les distances entre les habitants, en intensifiant les transports en commun, en laissant plus de place à la marche et aux déplacements de courtes durées en vélo, plus en sécurité.
Face à la crainte d'une « densification », sans mémoire et sans visage, la « Ville à vivre » est celle qui saura mêler ses promenades, de mémoire et de détentes (son patrimoine et ses espaces verts), avec ses déplacements utiles – ses fonctions urbaines (habitat, commerces et activités) de façon fluide.
Avez-vous remarqué aussi, combien la promenade dans un parc, par exemple, est l'activité sans frontière par excellence ? Tout « le monde » a le droit de cité dans un parc !
Bagneux a de grands atouts pour être l'une des Villes qui sauront demain redonner un sens à la « cité », même petite, même en banlieue...

Pascale Méker
Conseillère municipale déléguée
Groupe Europe Ecologie Les Verts.