Bagneux, solidaire aussi avec la planète !

Propos d'introduction par Pascale Méker, secrétaire du groupe EELV de Bagneux.


De la journée des Assises de samedi 13 novembre à Lyon, dont vous retrouverez les vidéos ici, je voudrais juste vous parler de l’émotion de Nicolas Hulot et de la maîtrise de l’intervention d’Eva Joly, qui revendique encore et toujours la place de l’éthique au centre de son action « politique ».

De l’intervention de Nicolas Hulot j’ai retenu ceci..
Un coup de chapeau au nouveau mouvement dont il dit :
« Vous vous êtes augmentés de vos différences ; vous avez fait la preuve que composer ce n’est pas se décomposer ».
Il a dit aussi son espoir et son exigence qu’Europe Ecologie les Verts ne soit pas « une vulgaire offre politique supplémentaire ; mais que (je le cite,) nous « soyons endémiques dans la société ».
Sur la forme : une façon différente de « faire » : pas de « petites phrases, de petits mots, pas de duels pas de joutes, dont notre société raffole. Sait-elle faire encore autrement ?

Il a redit l’espoir immense que nous devons incarner pour la vie démocratique française.

Sur le fond, il a évoqué l’importance de redéfinir « les fins et les possibles »
Redéfinir ce à quoi est destiné le genre humain.
Quelle croissance est donc compatible avec la réalité physique du monde ?
Une croissance illimitée dans un monde limité : impossible !
La réponse de bon sens réside dans une croissance et une décroissance sélectives.

Le progrès se construit avec des acquiescements, mais aussi des renoncements a-t-il ajouté.
La « limite est la condition de la liberté, que l’on se place du point de vue de l’individu ou du point de vue de la société, ou maintenant de la place de l’humanité sur la planète.

Notre civilisation vit aussi, et N Hulot rejoint là le philosophe Patrick Viveret, une crise de la démesure et de l’excès..

Je prendrai un exemple concret, inclus dans la vie quotidienne de ceux qui sont « automobilistes », et qui peu à peu apprennent à devoir utiliser leur voiture autrement. : celui de la circulation douce en ville. Plus de sécurité, plus de « douceur », d’attention à l’autre, passe par l’obligation de se déplacer « moins vite »… Passe par l’obligation de repenser sa mobilité, d’utiliser sa voiture différemment dès qu’on le peut. Et plus nous sommes nombreux à le faire, plus collectivement nous gagnerons le droit de mieux nous déplacer ; nous obligerons aussi les pouvoirs publics à repenser la circulation en ville, à l’organiser différemment, à créer aussi une offre de transport en commun digne de ce nom. Chacune et chacun fait ce qu’il peut selon ses moyens, mais nous agissons toutes et tous solidairement et sincèrement. On ne naît pas écologiste, on le devient. Restons ouverts à toutes celles et ceux qui nous rejoindrons, sans décerner de bons points, mais en encourageant, en travaillant chacune et chacun petit à petit notre exemplarité, chacune et chacun dans nos vies, dans nos diverses missions.

La crise de notre civilisation est aujourd’hui écologique, sociale, économique, et démocratique. En réalité ce sont les différentes facettes d’une seule et même crise.
Pour faire gagner l’écologie politique, il faut donc pouvoir s’engager en politique différemment. Cette capacité est la pierre angulaire du réseau coopératif « Europe Ecologie les Verts » tel que l’envisage Cécile Duflot.

Plus concrètement, ce nouveau mouvement donne la primauté au niveau local, aux groupes locaux, aux futures « maisons de l’écologie », dont j’espère Bagneux sera l’une des toutes premières. Cela ne dépend que de nous…

Et donc, ce soir, j’ai souhaité, de façon emblématique, que nous nous réunissions autour d’un thème de transformation écologique et sociale de nos modes de vie citadins, porté par des citoyens engagés, qui ne sont pas d’abord des militants politiques – au sens traditionnel du terme. Charles Abécassis nous parlera donc du mouvement "Territoires en transition"

Dans les mois qui viennent, il va falloir imaginer les ponts, les dialogues, les espaces, les nouvelles façons de faire vivre nos projets ensemble.
Avec celles et ceux eux qui souhaitent adhérer au mouvement ; avec les citoyens qui souhaitent s’engager pour l’écologie, mais en gardant toute leur indépendance par rapport au mouvement. Travailler aussi avec ceux qui souhaitent s’engager pour l’écologie tout en restant fidèles à leur histoire, à leur culture, à leur famille politique aussi., ou bien à l’inverse rester totalement « apolitiques » au sens traditionnel du mot.
Nos dialogues, nos travaux n’auront pas d’autre finalité.

A Bagneux, nous commençons, ce soir, et je vais passer dans un instant la parole à Charles Abécassis qui souhaite nous informer sur le mouvement « Villes en transition ».

Un dernier mot, nous aurons l’occasion très bientôt de nous revoir pour parler ensemble de la façon dont les trois élus Europe Ecologie Les Verts représentent les citoyens au conseil municipal de Bagneux. J’aurai l’occasion de faire un état des lieux, de vous informer sur la mission d’élu /e et nos travaux « concrets ».

Notre démocratie est une démocratie « représentative » ; les élus vous représentent ; c’est la grandeur de notre mission.

Un mot très politique : nous sommes ancrés à Gauche, sur l’échiquier traditionnel sans aucune ambiguïté, comment cela pourrait-il en être autrement ?

Mais pour battre la Droite, le versant « politique » d’Europe Ecologie Les Verts doit aussi mobiliser les citoyens sur des thèmes qui dépassent les clivages droite / gauche, que l’on ne peut pas aborder de façon clivée justement. L’écologie politique ne peut se résumer au débat droite / gauche. Les écologistes rencontrent sur certains thèmes autant de difficulté à se faire entendre de la gauche comme de la droite ! Mais la solidarité est absolument au centre de toute l’action écologiste.
C’était juste une petite digression, car cela engagerait un long débat, et ce n’est pas l’actualité de ce soir.


Les écologistes, comme d’autres citoyens dans notre société, recherchent une façon plus « participative » de faire vivre les débats démocratiques. Nous en reparlerons ici aussi et j’espère qu’au sein de notre groupe Europe Ecologie Les Verts nous pourrons mettre en pratique cette démocratie participative, pour que nous aussi nous nous « augmentions de nos différences », selon l’expression de N Hulot.

Voilà, c'est à toi Charles !