Bagneux, solidaire aussi avec la planète !

Procès verbal intégral et indications des interventions des élu-e-s Europe Ecologie Les Verts


III. AMÉNAGEMENT – URBANISME - HABITAT
8. Approbation du Plan Local d’Urbanisme révisé de la ville de Clamart

vote
La délibération sur l’approbation du Plan Local d’Urbanisme révisé de la ville de Clamart est adoptée à la majorité (6 voix contre et 2 abstentions.) Les 2 abstentions sont EELV

Intervention de Pascale Méker au nom du groupe Ecologiste, p 10


Beaucoup de choses ont été dites. Chacun reconnaît que le rôle de ce Conseil est très complexe pour imaginer une vision pour ce territoire. Nous sommes tous des élus. Nous sommes réunis ce soir pour tenter de réunir nos compétences, nos avis, nos visions, même si elles divergent, afin de tenter de construire quelque chose. Ce ne sera pas simple. La charte de gouvernance demande que chaque ville reste maîtresse sur son territoire. Dans ce cadre, les Plans Locaux d’Urbanisme sont très importants. Notre situation est donc un peu bloquée. Nous ne pourrons guère aller plus loin, sauf à créer des synergies et des consensus au fil du temps. Je pense que c’est possible sur certains sujets. Les écologistes sont un peu mal à l’aise à propos de la façon dont la région Ile-de-France est urbanisée. Certes, des besoins existent. Certes, la densification de cette région est privilégiée alors que d’autres parties du territoire se désertifient. Pour ces raisons, mes collègues et moi-même — nous sommes tellement minoritaires que cela n’a guère de poids — exprimerons un retrait et nous abstiendrons jusqu’au jour où un Plan Local d’Urbanisme mettra réellement en avant la question de la préservation de la nature en ville. Je ne connais pas le détail du PLU de Clamart. Néanmoins, notre territoire dispose d’espaces verts, de réservoirs de biodiversité et des moyens de mettre en oeuvre une trame verte et bleue irriguant ce territoire, des pistes cyclables ainsi que des trajets permettant une mobilité douce. Je ne pense pas avoir repéré dans le PLU de Clamart des éléments sur les pistes cyclables. J’ai trouvé des « voies apaisées », etc. Voilà les raisons de notre vote d’abstention.


9. Bilan de la concertation mise en oeuvre dans le cadre de la révision de Plan
d’occupation des sols valant élaboration du Plan Local d’Urbanisme de la Ville
de Fontenay-aux-Roses
10. Arrêt du projet de révision du Plan d’Occupation des Sols valant élaboration du
Plan Local d’Urbanisme de la ville de Fontenay-aux-Roses

Vote
Je vous propose (J-D Berger) d’approuver le bilan de la concertation du point 9. Qui est contre ?
Personne. Qui s’abstient ? Le groupe socialiste, 6 voix. Qui ne prend pas part au vote ?
Personne. Qui est pour ? Le reste.
La délibération sur le bilan de la concertation mise en oeuvre dans le
cadre de la révision de Plan d’occupation des sols valant élaboration
du Plan Local d’Urbanisme de la Ville de Fontenay-aux-Roses est
adoptée à l’unanimité (6 abstentions).

Le point 10 concerne l’arrêt du projet de révision pour Fontenay. Qui est contre ? Le groupe socialiste, 6 voix. Qui s’abstient ? Le groupe vert, 2 voix. Qui ne prend pas part au vote ? Personne. Le reste est pour.

La délibération sur l’arrêt du projet de révision du Plan d’Occupation des Sols valant élaboration du Plan Local d’Urbanisme de la ville de Fontenay-aux-Roses est adoptée à la majorité (6 voix contre, 2 abstentions).


Intervention de Pascale Méker , p 15-16

Mme Pascale MEKER
En ce qui concerne la loi ALUR, les interventions s’effectuent dans un ordre mystérieux. En effet, les nouveaux outils mis à disposition très récemment par la loi ALUR ne semblent pas complètement compris ou assimilés. Leur utilité ne semble pas être acquise. La loi ALUR ne concerne pas uniquement l’Ile-de-France, mais tout le territoire y compris les zones qui comprennent peu d’habitants et de nombreuses terres agricoles, ainsi qu’un grand étalement urbain. L’idée qui prédomine est de construire la ville sur la ville, de permettre d’instituer des réservoirs de biodiversité, de nature en ville dans les zones très denses. Nous sommes et serons très urbanisés. Nous devons donc protéger la nature en ville. C’est inhabituel pour des personnes de ma génération, pour qui la nature subsistait et s’adaptait en ville. Nous nous apercevons que ce n’est plus évident, qu’aujourd’hui il est nécessaire de faire attention sans quoi des pans entiers de flore et de petite faune disparaîtront. Construire la ville sur la ville permettra à la biodiversité de se maintenir dans des zones très denses. C’est possible. En effet, il n’y a plus de COS. La place utilisée sera mesurée. Dans les zones constructibles et celles qui sont déjà construites, il est possible d’utiliser des outils comme des coeurs d’îlots pour réserver le passage des trames vertes et bleues. Certaines communes connaissent les trames vertes en pas japonais. Dans les zones très urbanisées, les jardins portent cette puissance de régénération de la nature en ville. Ils permettent également aux êtres humains (qui habitent l’horizon lorsqu’ils habitent en hauteur) de profiter de ces parcs publics et des vues sur les jardins privés, voire de traverser des coeurs d’îlots dans de nouveaux quartiers.
Cette loi ALUR donne les moyens de préserver la nature en ville et les zones pavillonnaires, avec leurs jardins. Par ailleurs, elle tente de limiter le grignotage des terres agricoles qui seront fondamentales dans les années à venir. La surface moyenne d’un département disparaissait tous les 10 ans il y a quelques années. Dorénavant, elle disparaît tous les 7 ans. Notre territoire tend à s’urbaniser. C’est normal, car les habitants doivent être logés. Nous devons néanmoins trouver de nouvelles façons de penser le territoire. Selon moi, la loi ALUR le permettra en densifiant les zones qui sont déjà denses et en permettant à la nature de s’y développer et de garder sa place.
Je n’ai pas évoqué le logement social dans ma déclaration précédente. Les équilibres en termes de logements sociaux doivent être préservés, non au détriment de la nature, mais pas non plus… J’ai été sensible aux propos tenus précédemment par rapport aux 25 % de logements sociaux.