Bagneux, solidaire aussi avec la planète !

Texte de l'intervention de Pascale Méker au nom du groupe EELV (dans l'attente du procès verbal)


Madame le maire, chers collègues, Mesdames et Messieurs,

Notre groupe adhère à ce budget, réalisé avec un souci d'équité entre les services et une construction ouverte, partagée avec les services et les élu e s., et nous remercions le service des finances, mais également tous les services.

Nous ne reviendrons pas sur les difficultés, liées à la diminution drastique des dotations de l'état. Ni sur le diagnostic partagé...

Avec un point concret que nous aimerions voir améliorer dans les années à venir, la réduction de l'augmentation des dépenses des fluides. Nous aimerions aussi que la mutualisation de notre cuisine centrale avec la ville de Malakoff, qui va réduire le coût de chaque repas servi de 40cts d'euros, permette d'investir dans l' augmentation de la qualité des produits servis. En terme d'origine local et bio. Je rappelle qu nous sommes déjà, la seule ville d’île de France à être entrée avec succès dans le label « En cuisine » , pour être plus clair le AB des cuisines collectives...Nous sommes entrés au niveau un, notre avenir est tracé...gravir le niveau 2....
Concernant la restauration de l’église Saint-Hermeland, je voudrais juste rappeler que celle-ci sera subventionnée, au titre des monuments historiques, à hauteur de 80% . Le clocher de cette église exceptionnelle dans notre région du sud parisien demande d'ailleurs une restauration urgente. Ce n'est pas du luxe, c'est un mesure de salubrité, puisque sa structre s'écaille et que des pierres tombent.


L'Etat politique général du pays [est plus qu'] inquiétant pour l'avenir de nos enfants, et de notre civilisation qui doit profondément se réformer, trouver une nouvelle jeunesse.
Les jeunes, qui votent, choisissent majoritairement le FN, plus que le PS, plus que Les Républicains....
Et je doute que les 40 milliards consacrés au CICE n'y puissent quelque chose, tout comme la loi sur le travail .
Nous devons, notre devoir est de changer de modèle économique, pour un modèle qui sache prendre en compte la réalité écologique du monde.
Nous entrons dans l'ère géologique de l’Anthropocène, c'est à dire ce moment particulier ou la symbiose entre l'espèce humaine et la terre est telle, que nous influençons totalement l'avenir géologique – au-delà même du réchauffement climatique.
Nous avons retourné le gant. C'est maintenant. La nature sauvage, inexplorée, infinie, telle qu'elle berce notre inconscient, dans laquelle nous pouvions puiser indéfiniment, n'existe plus !
Nous devons apprendre un nouveau rapport au monde ; et de fait un nouveau rapport à l'autre. La coopération, la solidarité est la seule attitude réaliste – pour que le bateau continue de voguer – et attitude humaniste bien sûr, si nous ne voulons pas sacrifier des individus sur l’hôtel de la richesse de quelques uns.

Partager est une obligation géologique.
Impossible de continuer comme cela.. Et pourtant, l'urgence écologique et sociale est de moins en moins prise en compte par les grandes tendances politiques de notre pays...

Plus concrètement demain Bagneux sera un quartier métropolitain de Paris, au-delà de l'institution, un quartier populaire avec une qualité de vie liée à ses espaces publics et verts.

C'est l'atout de Bagneux.
Une ville, un territoire, c'est à dire un espace concret, où l'on peut encore espérer respirer, bouger, se croiser se rencontrer...

Et concrètement, avec ces coupes budgétaires qui affaiblissent la capacité d'investissement des villes, difficile de travailler sur les espaces publics, sur les places, sur les rues, mais aussi sur les parcs, qui sont de véritables équipement public. Qui demandent beaucoup d'investissement, mais aussi des crédits de fonctionnement.

Alors Bagneux doit-elle choisir, entre un grand lycée et un parc à la hauteur de ses ambitions sur le nouveau quartier des Mathurins ?

Dans ce territoire que l'on nomme maintenant vallée Sud Grand Paris, depuis la porte d'Orléans jusqu'au parc de Sceaux, jusqu'à la boucle des bois de Clamart et de Meudon qui rejoignent la foret de Fausses-reposes, massif résiduel de la grande Foret du centre de l’île de France, il n'y a pas de grand parc. Et ce n'est pas tous les jours qu'un espace de 15 ha – disons un peu plus de 14ha si l'on réserve d'emblée 1ha pour le lycée se libérera. Avec une prévision d'une population qui se comptera aux environs de 50 000 habitant à horizon 2030 ?
Alors, oui pour toutes ces personnes, pour la nature en ville qui devra continuer à subsister, l'établissement public de territoire, le département – doivent penser à équiper ce triangle formé au nord de Malakoff, Vanves, puis se prolongeant par Châtillon, Fontenay, Bagneux , d'un équipement public, nécessaire à la vie en agglomération très dense : un parc.
La coulée verte ne suffira pas !

Et face aux promoteurs, qui ont bien dessiné un parc, mais quasiment exactement sur l'espace d'une carrière – là où construire coûte beaucoup plus cher, il faut se battre pour expliquer que deux espaces de 5000 mètres carrés se jouxtant, mais séparés par une voie portant un trafic de bus, ne sont pas équivalant à un espace d'un ha de parc !
Et avoir l'être un peu étrange, un peu original en rappelant que ce que ce n'est qu'à partir de 1ha que l'on peut commencer à parler de parc et non de square !
Et encore un peu plus bizarre, en rappelant que ce parc des Mathurin présenté comme une extension du parc François Mitterrand doit réellement le rejoindre sur une largeur suffisamment conséquente pour que l'on ait une véritable trame verte..ce qui n'est pas vraiment le cas.

Car les parcs coûtent chers et sont mal vécus par les promoteurs...

Mais quoi qu'on en dise, et même si le cimetière parisien est un patrimoine inestimable et un poumon vert, les enfants n'iront jamais jouer au ballon entre les tombes ou goûter sur leurs margelles !

Il serait vraiment dommage que ces 15ha de ce site du belvédère des Mathurins ne puissent avoir un parc d'une taille raisonnable.
Je rappelle que le parc Richelieu fait 2,2ha .

Et oui, le département des Hauts de Seine, si riche, devrait mettre la main à la poche.
Aussi pour un bassins de vie populaire, pas uniquement pour des zones comme Sceaux et Chatenay-Malabris, dont les habitants peuvent plus facilement s'évader de la ville.

Tout cette réflexion nous ramène à l'avenir, où il faudra aussi respirer pour vivre et habiter et travailler...
Si nous comprenons que la gestion du foncier d'une ville doit être dynamique, pour permettre une capacité d’autofinancement des dépenses d'investissements ; une gestion dynamique, c'est à dire une politique de vente de notre foncier pour permettre la réalisation d'équipements publics, - pas uniquement pour acheter des corbeilles double-flux, qui en terme d'échelle de dépense sont bien légères, mais très importantes en terme de protection de l'environnement, car il s'agit d'installer la pratique du tri dans nos espaces verts et sur certains points importants de nos espaces publics, mais pas partout au regard des économies obligatoires - nous souhaitons [néanmoins] que les espaces verts soient bien pensés comme des équipements publics.